Les crimes crapuleux et rituels au Gabon

Publié le par Olkinc

Il ne passe plus un jour à Libreville sans qu'on découvre un corps. Si ce ne sont pas les quotidiens L’Union ou Gabon Matin qui les plaquent dans leur page fait divers, ce sont les gens, eux-mêmes qui en font leur principal sujet de discussion. Qu’en est-il exactement ?
<Les crimes rituelles sont en augmentation du fait de l'impunité. Il y a un compatriote qui parlait de sorcellerie politique dans notre pays. Ce sont c'est gens-là qui ont le droit de vie et de mort sur certains compatriotes. Nous n'avons jamais vu un commanditaire arrêté, à la barre ou encore indexé>, a conclu Jean-Elvis Ebang Ondo.


Face à l'insécurité grandissante dans la capitale gabonaise et à l'intérieur du pays, le président Ali Bongo avait convoqué, le 10 avril dernier á Libreville, une réunion de travail avec les responables des institutions judiciaires.


Le président gabonais s'était notamment élevé contre la recrudescence des crimes rituels sur le territoire national. A ce titre, il avait interpellé les uns et les autres sur la nécessité de prendre toutes les dispositions afin de mettre fin à ce phénomène inquiétant, appelant à davantage de coordination entre les officiers de police judiciaires, les services de défense nationale et le parquet.


Depuis cette date, l'interpellation des auteurs et commanditaires dénoncés des crimes se fait toujours attendre. Va-t-il devoir faire sauter quelques têtes pour qu'enfin la justice se décide de sa léthargie coupable? L’émission de reportage de Canal +, "l’Effet Papillon", a diffusé dimanche dernier un reportage intitulé : « Les organes du pouvoir ». Le reportage qui fait intervenir des parents de victimes et même une femme qui témoigne de son propre enlèvement a choqué de nombreux spectateurs.


Témoignages chocs, images poignantes, les gabonais interrogés par les journalistes de Canal + ne laissent pas indifférents. Comme ce féticheur qui explique que lorsque l’on arrache un organe à une personne vivante, celui-ci sera plus puissant ou cette femme qui, ayant été enlevée dans le but d’être sacrifiée, a réussi à échapper à son ravisseur qui était de son ethnie en l’implorant dans leur langue.
Ali Bongo Ondimba réagit   Est-ce à cause de ce reportage que le chef de l’Etat gabonais a souhaité réunir ses ministres pour évoquer le sujet ? Ce matin le site d’information gabonais Gabon News titre : « Crimes Rituels et Insécurité au Gabon : Le Chef de l’Etat tape du poing sur la table ». On y apprend qu’Ali Bongo a décidé de réagir face aux crimes rituels qui ont lieux au Gabon. « Nous sommes dans un Etat démocratique, un Etat de Droit et nous vivons sous le règne de la Loi.


Si les lois ne sont pas suffisantes pour résoudre ce problème alors qu’on les modifie. Mais si nos lois sont bonnes alors qu’on les applique dans leur plénitude, sans faiblesse et sans excès. Je le répète personne n’est au dessus de la Loi » a déclaré le chef de l’Etat.
En effet selon le reportage il y a une relation directe entre les crimes rituels et les différents scrutins nationaux et locaux. Un indice qui fait dire a de nombreux gabonais que les politiques sont les premiers commanditaires de ces crimes.  
QUI VIENDRA METTRE UN TERME A ÇÀ ?   
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